saint-pétersbourg.

⚜ Ensorcelante dans les deux sens du mot, à la fois séduisante et trompeuse, charmeuse et maudite, la ville favorise autant le crime que l'extase

Qu’y a-t-il de russe dans cette ville bâtie sur les marais du Nord par des ingénieurs allemands, dessinée par des architectes italiens, influencée par la Hollande, où l’on parla si longtemps la langue de Voltaire à la Cour? Rien. Ou pas grand-chose. Saint-Pétersbourg fut créée de toutes pièces par Pierre le Grand. Le tsar n’avait qu’une idée en tête : s’éloigner de l’âme et des coutumes russes qu’il détestait, pour ouvrir une fenêtre sur l’Europe. Tout (ou presque) y a été pensé, réfléchi. Saint-Pétersbourg a été conçue comme une ville de l’ostentation, une cité grandiose et fastueuse, une vitrine de la puissance impériale. Mais ce sont les femmes qui « firent » vraiment la ville, les tsarines du XVIIIe siècle, et surtout Catherine II. Cette dernière lui donna toute sa grandeur, sa majesté d’aujourd’hui.

La capitale impériale est aujourd’hui une métropole grandiose, dont la majesté ne cesse d’éblouir les visiteurs. L’eau est partout à Saint-Pétersbourg. Avec ses élégants canaux et son imposant fleuve, la Neva, dont les ponts se soulèvent la nuit pour laisser passer les bateaux, la ville a naturellement suscité des comparaisons avec Venise. En outre, Saint-Pétersbourg recèle des trésors artistiques et culturels inestimables. On peut passer des journées au musée de l’Ermitage à contempler momies égyptiennes ou tableaux de Picasso. Côté vie nocturne, les longues journées d’été où le soleil descend à peine au-dessous de l’horizon, les "Nuits blanches", sont mythiques. Les festivités débutent en mai, à l’arrivée du printemps. Elles culminent à la mi-juin : la nuit ne tombe plus, les festivals battent leur plein dans les salles de concerts et la ville entière semble célébrer cet été bref, mais splendide.

Ne vous laissez pas abuser par les façades somptueuses : elles abritent parfois des gens à la condition précaire, dans des appartements communautaires insalubres. Encore faut-il, pour s’en rendre compte, sortir des sentiers battus. Il faut aussi se balader dans les rues de traverse et parvenir à conjuguer cette ville au présent. On y ressent toutes les contradictions de la Russie du XIXe siècle, toujours présentes dans celle du XXIe siècle.

Certaines parties de la ville ont une réputation qui permettent de dire qu’il est préférable de les éviter. Les zones les plus sûres sont le centre-ville, l’ouest et le centre-sud de Saint-Pétersbourg. Par contre, les banlieues comme Kupchino, Kolpino et Ligovo sont aux prises avec une grande criminalité et une pauvreté tout aussi présente. De façon générale, plus vous vous éloignez du centre-ville de Saint-Pétersbourg, plus vous risquez d’arriver dans une zone où la criminalité est plus présente.

Les Bratva sont spécialisées dans les crimes et les actions illégales les plus divers tels que, le racket, les enlèvements et les assassinats, la corruption de fonctionnaires et politiques, le trafic de drogues et d'armes, le blanchiment d'argent, la prostitution, le proxénétisme, la traite des femmes, le passage de clandestins, les enlèvements, les extorsions, l'infiltration d'entreprises légales et le « cyber-crime ». La plus présente à Saint-Pétersbourg est la Kazanskaya Bratva (confrérie de Kazan).